Figurez-vous qu’il existe un endroit en France où l’on fabrique encore des savons végétaux (savons de Marseille, savons d’Alep et savons noirs) en suivant et respectant les préconisations émises par Colbert au XVIIème siècle pour légiférer la fabrication du savon de Marseille. Cet endroit est la petite ville de Salon de Provence, dans les Bouches-du-Rhône, où la savonnerie Marius Fabre s’installa, pile au commencement du siècle dernier, en 1900.
Des alchimistes au XXIème siècle !
Ainsi qu’on peut le découvrir sur le site de cette entreprise du patrimoine vivant (http://www.marius-fabre.com/), plus d’un siècle plus tard, les équipes de Marius Fabre continuent à cuire leurs savons dans de grands chaudrons, comme cela se fait de plus en plus rarement. Surtout, ils continuent d’en évaluer la cuisson grâce à l’effet produit par un petit bout de savon puisé dans la pâte bouillonnante sur leur langue (évaluation confortée ensuite par une analyse scientifique), ainsi que l’ont fait des générations de « maîtres de feu » avant eux !
Il faut savoir que la savonnerie est ouverte aux visiteurs amoureux des ambiances et des savoir-faire authentiques et qu’un musée du savon de Marseille a été installé dans l’une de ses anciennes salles de séchage… !